OSENon

La Maison à Energie Minimum

7-Etanche percé


Une fenêtre -ou une porte - avec  des joints d’étanchéité  pour la rendre étanche à l’air, c’est très bien mais c’est un peu coûteux ; cette étanchéité est nécessaire pour assurer une bonne performance énergétique. Si vous  la percez pour faire une entrée d’air, c’est encore plus coûteux, et cela devient quoi alors ? Une fenêtre étanche percée, donc une fenêtre étanche non étanche, voilà tout ; telle qu’une fenêtre d’il y a 30 ans sans joints et sans entrée d’air mais bien moins coûteuse !

C’est logique, moderne et donc bien coûteux (avec 20 % de TVA en plus, une fois pour ajouter des joints, une fois pour faire des bouches d’aération).

J’ai connu, il y a quelques décennies,  des fenêtres sans étanchéité, et je n’ai jamais eu à faire des trous pour faire entrer l’air ….

Pour ma maison, que je qualifie de « intelligente  et efficiente »-c’est-à-dire orientée vers mes intérêts-, j’ai donc décidé d’appliquer la règle  suivante : fenêtres étanches sans entrée d’air pour séjour et entrée d’air minimale pour les chambres.

Pour les chambres, si nécessaire, on effectue une  ventilation complémentaire matinale par ouverture des fenêtres, la bonne vieille méthode appliquée par  99 % des habitants  de cette planète (estimation non garantie…).Il n’y a pas lieu de ventiler autant les chambres durant la journée (70%du temps) quand elles sont inoccupées.

Pour le séjour, une entrée d’air générale murale depuis la véranda (assurant une petite préchauffe), cela est suffisant.

Pour l’extraction d’air, un groupe VMC dans les combles et  cela fonctionne sans problème …La VMC est commandée depuis la cuisine. Pour le futur, j’envisage d’installer un thermostat d’ambiance dans la véranda qui commanderait automatiquement le passage en grande vitesse dès que le soleil chauffe.

Dans une maison bien isolée,  une  ventilation non maitrisée cela peut faire exploser la facture  du chauffage ! La ventilation doit être adaptée aux nombres de personnes présentes dans la maison, et en absence, quel en serait l’intérêt ?

Evitez de jeter l’argent par les fenêtres et les portes  ……

Les joints des fenêtres  c’est un système statique- ( voir chapitre 5 Statique / Dynamique )  à priori mais,  en ouvrant et fermant ,on compresse et décompresse le joint, lequel inévitablement s’abîmera après  quelques années ……vous risquez d’avoir deux entrées d’air pour le même prix , vous pourrez toujours boucher les trous des fenêtres…..

Il existe même, maintenant, des entrées d’air pour rajouter aux fenêtres avec joints où il faut couper les joints …On n’arrête pas le progrès.

En ce qui concerne la règlementation, la RT 2012 a, je crois, bien durci les règles : au minimum il faut une VMC hygro-réglable  (débit en fonction de l’humidité de l’air extrait), ou un système  double flux avec ou sans  récupération d’énergie, test d’étanchéité obligatoire …. et autres contraintes qui amènent des coûts toujours plus élevés.

On peut évaluer le coût de la ventilation de la façon suivante :

-pour 1 m3/h, l’énergie nécessaire  est : 1 x 0.34 x (20 - 7) = 4.42 W en considérant de l’air chauffé de 7°C (température extérieure moyenne annuelle) à 20°C (température de la pièce).

-pour une ventilation durant 221 jours 24h/24  on consommera par m3 : 4.42 x  24 x 221 /1000 = 23.4 kWh  pour le chauffage de l’air (à l’électricité)

- à cela, s’ajoute la consommation du ventilateur de l’ordre de  40 W (VMC simple flux) soit 40 x 24 x 300 / 1000 = 288 kWh (22 W mini, 60W maxi par notice constructeur) si on considère ventiler durant 300 jours par an (période chaude exclue ?)

-Donc, au total, le coût en € sera de : (288 + 23.4 x q m3/h) x 0.15 avec q le débit en m3/h et le coût du kWh égal à 0,15 €.

Exemple pour 60 m3/h : énergie = 288 +  23.4 x  60 = 1692 kWh soit 254 € /an, ce qui n’est pas négligeable.

Pour mesurer la consommation de votre VMC voir chapitre 6.

Retour Index